Note d’intention

Flowers est une performance participative qui interroge la place du corps et le regard que l’on pose sur lui. Inspiré par la dimension physique des performances de Marina Abramovic, J’explore avec le public la fragilité d’un corps masculin, de mon corps, symbolisée ici par les fleurs en papiers dont il est couvert. Le portrait que je propose initialement au début de la performance évolue et se modifie au fur et à mesure des interactions avec le public.

Cette performance est le récit d’une transmutation, celle du passage d’un état passif à un état actif dans lequel le sujet queer, avec le miroir du public, reprend possession de son propre corps.

Cette performance met en scène le rapport au corps de l’autre, à son d’intimité, à sa vulnérabilité et le pouvoir que l’on peut exercer sur lui. Par le dispositif, les spectateur.ices ont accès au corps du comédien sans que celui-ci n’interagisse avec elleux, les plaçant ainsi dans une situation à la fois de pouvoir et de contemplation. Cette performance invite ainsi le public à se questionner sur la notion de consentement.

Déroulé de la performance

Le performeur, déjà installé avant l’entrée du public, a le corps couvert de fleurs en papier. Un cadre « prenez une fleur » invite les spectateur.ices à cueillir une fleur, à déflorer cet être pourrait-on presque dire, emportant avec eux un peu de la beauté et de l’innocence qui le vêtent. Ils sont ainsi acteur.ices de la représentation de ce corps.

Une fois toutes les fleurs cueillies, et seulement à cette condition, le performeur désormais nu s’anime et prend contact avec le public qui a pu seulement le toucher jusqu’à présent. Bien que présent, il n’a pas réagi pas aux sollicitations et actions du public.

Sa voix se fait alors entendre (bande son) puis une musique durant laquelle il danse et se couvre de peinture fluorescente avant de quitter l’espace scénique.

Durée : Entre 30 min et 60 min selon la participation du public.

Public : Public averti, performance contenant de la nudité.

« C’est étrange. Vous, moi, un acte de violence, et la beauté qui jaillit de cette rencontre »
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